Contrairement à ce qu'affirment quelques journalistes mal renseignés ou malhonnêtes, le risque de s'infecter quand on est hospitalisé diminue depuis plusieurs années, chez nous comme au niveau national. Le taux national de prévalence des infections nosocomiales était de 7,6% en 1996, 7,5% en 2001, 5,38% en 2006, 3,7% en 2007, ce qui montre l'impact positif des mesures prises.
Le risque d'infection est médiatisé, il fait peur. Il faut le prendre au sérieux et sans panique. Mais d'abord quelques définitions.
Une infection est nosocomiale quand on la contracte en établissement de santé, qu'elle soit diagnostiquée pendant le séjour ou après, jusqu'à 30 jours après une opération (un an si c'est une prothèse articulaire).
L'infection nosocomiale ne concerne le site opératoire que dans 10% des cas environ. Beaucoup plus souvent, c'est une infection urinaire (50%) ou pulmonaire (20%). Les chiffres reflètent habituellement l'ensemble des patients, les opérés comme les patients en convalescence, en médecine ou en dialyse. Le risque d'infection est évidemment plus élevé pour un patient fragile, porteur de plusieurs pathologies.
Il faut d'abord évaluer le risque infectieux.
C'est le rôle du CLIN, Comité de lutte contre les infections nosocomiales.
A l'Hôpital Privé Saint Martin sont organisées tous les ans 2 types d'enquêtes.
Dans l'enquête de prévalence, on recherche une infection chez tous les patients présents un jour donné. En 2008, le taux de patients infectés était de 0,6% (moyenne nationale en 2007: 3,7%)
Dans l'enquête de surveillance des infections de site opératoire, on suit pendant un an les dossiers de tous les patients opérés sur une période. 853 opérés en 2008 ont été suivis. 0,4% des opérés ont eu une infection (moyenne sur le Sud Ouest pour la même période: 1,5%). (Source: CCLIN Sud Ouest)
Enfin nous suivons la résistance des staphylocoques dorés à certains antibiotiques. C'est un indicateur de bon usage des antibiotiques. Le taux de résistance à la méticilline était en 2008 de 24,2% (SARM), le taux national en 2006 étant de 52%.
Il faut ensuite prévenir le risque infectieux. En 2008, le CLIN a organisé 20 réunions, où les représentants des usagers sont régulièrement conviés. C'est ainsi qu'on peut améliorer les pratiques (préparation de l'opéré, désinfection du matériel, hygiène des mains...) ou traiter un évènement imprévu (risque de poussière lors de travaux...).
Enfin il faut traiter l'infection quand elle survient. Les résultats sont d'autant meilleurs que l'infection est dépistée et traitée rapidement.
Voici l'exemple d'une patiente de 78 ans, artéritique, opérée d'un hallux valgus récidivé 20 ans après une première opération. La cicatrisation a été difficile, elle s'est infectée. Une réintervention précoce a permis la guérison, avec un bon résultat (photo un an après).
Le score ICALIN de l'Hôpital Privé Saint Martin était A en 2014.
Mise à jour 25 02 2015